Interview avec l'ambassadeur du Vénézuela
04Aout 16h00En direct de La Place des Possibles, nous rencontrons Antonio Garcia, chargé d’affaires de l’ambassadeur vénézuélien ainsi que Ringo Guzman d’INTAL et Virginie Dermanet du CADTM pour nous parler de la politique du pays en matière de Souveraineté Alimentaire.
Antonio Garcia, avec l’aide de Ringo Guzman à la traduction, passe en revue le contexte dans lequel Hugo Chavez a accédé au pouvoir en 1998 et la décision de ce dernier de changer la Constitution Vénézuelienne qu’il qualifiait de “moribonde” et trop en faveur de l’oligarchie. Un changement accepté par référundum à 80% mais qui n’a pas été sans conséquences. En effet, suite à cela, le nouveau gouvernement Chavez est victime de nombreuses tentatives de paralisation du pays soutenues par le patronnat et les dirigeants pétroliers.
Virginie Dermanet intervient alors pour dénoncer la position de l’Union Européenne par rapport au Vénézuela.
Julien fait ensuite une parenthèse sur l’agriculture et les biocarburants, problématique qui touche avant tout les pays d’Amérique du Sud. On revient sur l’exemple aberrant du Mexique, traditionnellement exportateur de mais, qui a multiplié par 20 ses importations (qui plus est transgéniques).
Que se passe t-il? C’est tout simple, c’est la fin du soutien à la production paysanne et familiale.
Le Vénézuela, en tout cas, a décidé de prendre un nouveau chemin et d’axer sa politique sur les points suivants:
– La Sécurité Alimentaire comme principe de base de la politique
– La démocratization du développement (redonné au peuple)
– La dignification de la vie humaine
– La solidarité et la complémentarité entre les peuples
– La réduction des inégalités
– Le développement durable
“La clave, es dar el poder a la gente”, “la clé, c’est de redonner le pouvoir aux gens”.