Banda Bassotti enflamme nos pieds et nos têtes !
05 Aout 00h 00Samedi le Banda Bassotti mettait le feu à la scène de la cour et l’onde s’est propagée jusqu’à nos oreilles ! Nous avons voulu en savoir plus sur cette « bande » engagée et énergique !
Esperanzah ! : Vous venez tout juste de sortir de scène, quelles sont vos impressions ?
Banda Bassotti : C’est la première fois que nous venons en Belgique, et nous avons été un peu surpris par l’enthousiasme du public. On y a perçu un respect sincère et une ouverture d’esprit qu’on ne rencontre pas toujours.
E. : Vous avez, dans votre prestation, un côté théâtral presque burlesque…
B.B. : Notre groupe s’est formé à partir d’un petit spectacle que nous jouions dont le scénario s’inspirait des Rapetou mais qui n’était pas musical. Puis au fil du temps nous avons évolué et basculé dans la musique mais nous avons gardé l’expressionnisme de nos spectacles.
E. : Cet expressionnisme vous sert à faire passer le message de vos chansons, est-ce important pour vous d’être musicalement engagés ?
B.B. : Oui, nous choisissons l’endroit de nos représentations en fonction de la possibilité ou non de faire passer un message. Esperanzah ! est un festival clairement engagé et nous avons tout de suite été conquis pas l’esprit que celui-ci dégage. Mais nous jouons aussi souvent dans des pays ou régions qui luttent pour leur indépendance. Nous voulons faire passer l’idée que conserver la mémoire et la culture des peuples est primordiale et que le fascisme doit être rejeté.
Et leur message est passé. Preuve en est, durant les manifestations contre le G8 de Genève, un groupe arrêté et maintenu en garde à vue durant 24h a chanté à tue-tête plusieurs de leurs chansons.
Laure.
Kids du dimanche
05 Aout 08h 00A Radio Esperanzah! les petits ont aussi la parole avec cette émission réalisée pour sa 2ème année consécutive par les élèves de 3ème maternelle de l’école Saint Joseph Saint Rémy de Moolenbeek (Bruxelles). Des contes, des reportages racontés par les enfants, et bien sûr et toujours, de la musique!
Au programme aujourd’hui: Légende du sirop d’érable, L’Asticot, Micro-récré: lire, L’oeuf d’ânesse, Tranche de vie, Légende des 3 renards, Vive les vacances.
Les petits Dej' d'Esperanzah! du dimanche
05 Aout 09h 30C’est en mode “Dimanche” que l’on reprend l’antenne à Radio Esperanzah!
Ce matin avec Adeline en technique, Déborah, Titus et Julien (dont il paraîtrait-il que c’est l’âne-nid-verre-cerf mais shuuuttt!...), c’est freestyle.
Stéphane Desgain de la Plateforme pour la Souveraineté Alimentaire attaque la journée avec sa chronique non objective “Ma fourche? Dans ta gueule!”. La phrase du jour: “Moins de pesticides c’est Liberticide”. A méditer…
En direct du camping familial, on rejoint ensuite Corentin pour nous présenter les Petits Déjeuners équitables et Bio de Oxfam Magasins du Monde, ainsi que Pablo Gustin, dit “le fantôme du camping”, engagé ce matin comme testeur d’aliments. A l’entendre, ça a l’air vraiment bon!
Déborah et Titus nous présentent ensuite le traditionnel Journal des Utopies tandis que Julien s’essait à l’art du beatboxer. A écouter, ça vaut le détour…
C’est au tour de François Mauger qui nous rejoint pour nous présenter son Carnet de Concert de la veille. Une très bonne journée nous confie t-il. Une Banda Bassoti au son compact, brutal mais trés efficace, un Joan Carlos Caceres authentique ou un Salif Keita impérial, voilà ce qui ressort entre autres de ce compte rendu. Pour plus de détail, ouvrez vos oreilles…
On reçoit ensuite l’équipe TV de Canal C (The 109 TV Crew) qui travaille durement pour nous concocter 3 reportages de 13 mn sur divers aspects du festival. Ressentis de ces jeunes bénévoles dont certains n’avaient jamais touché une caméra ni fait une interview auparavant…
C’est en beauté que l’on clôture l’émission avec l’arrivée des Caricoles, un duo accordéon, percussion représenté par la charmante Camille et l’énergique Piwi. Le live en direct est réjouissant, de quoi réveiller l’équipe et tous les auditeurs sur un bon pied, le sourire aux lèvres.
Interludes musicaux:
1— Joan Carlos Caceres: extrait de son concert à esperanzah! 2007
2— Mamani Keita & Nicolas Repac: extrait de l’album
3— Lura: extrait de son concert à Esperanzah! 2007
4— The Peas Project: extrait de l’album
5— Atomic Leaf: “Pochtrons”
6— Live des Caricoles: “La petite maison dans la prairie”
7— Live des Caricoles: “Mamasita”
Je mange donc je suis! du dimanche
05 Aout 11h 00Pour commencer l’émission, nous avons le grand privilège de recevoir en studio Jean Ziegler, rapporteur spécial à l’ONU.
Ensuite, Gérard Karlshausen, membre du CNCD nous donnera des nouvelles des Accords de partenariat économique.
Stéphane Desgain, shoote une nouvelle fois dans la fourmilière, avec ma fourche dans ta g…
Apparemment, il n’y a pas de quoi être ravi.
Pour finir, Christian Faulliau, ancien de la banque mondiale, sera interviewé par Julien pour éclaircir certaines questions relativement pointilleuses en rapport à cet organisme.
Le Grand Lunch d'Esperanzah! du dimanche
05 Aout 13h 00Interventions et reportages des radios associatives sur le site du Festival. D’abord, Radio panik qui nous confie que hier le festival était sold out et aussi les diverses réactions des personnes qui attendaient hors des murs de l’abbaye, tentant de s’arracher les dernières places…
-Coups de gueule de Paul, membre de Oxfam qui nous parle de ses combats… Suivi d’un reportage de Tamarah sur l’accueil des bénévoles qui représentent un véritables pilier pour le festival car ils ne sont pas loin de 1200 cette année…
-Sans oublier l’info ciné avec Carine qu’on retrouve à chaque Grand Lunch mais accompagnée cette fois de deux invités de l’équipe cinéma Nova. Ils introduisent principalement des films indéens comme “Au nom de Dieu” et “Hamara Shahar” d’Anan Pathwardan mais nous parlent aussi de “1000 days and I dream”, une projection qui sera suivie d’un débat sur la pollution des eaux ainsi que les concéquences de l’installation d’une usine Coca Cola dans le village de Plachimada.
-Ludo qui s’occupe de tout ce qui est “off” sur le festival nous fera faire un petit saut du coté de la place aux possibles… Après viendra la programmation des artistes de rue de la journée.
-Pour l’interview du Grand Lunch, nous assistons au retour du terrible Mr Wolfobush de la Banque Mondiale et Mme Ziglitz pour un nouveau débat sur la faim dans le monde.
-Cécile nous rejoint ensuite pour tout nous raconter sur les histoires et légendes de Floreffe: au menu ce midi, “l’arbre à clous” et l”‘histoire des nuttons”. Il y aura également un petit mot sur l’association de Nicolas Villaume conversation du monde.
-Pour terminer , Esinam, une jeune artiste festivalière nous présente son CD…
Communication et ONG
05 Aout 14h 30Quelle communication pour quels messages?
Quelle cohérence entre les messages publicitaires et les valeurs humanitaires?
Retour sur le débat suscité par la dernière campagne d’Oxfam
En octobre 2006, nombreux sont ceux qui ont failli s’étrangler en découvrant la nouvelle campagne publicitaire censée promouvoir le commerce équitable et les produits Oxfam. Parmi les dix affiches que comprend cette campagne, trois exploitent ouvertement l’image de la femme et trois représentent des responsables politiques parmi les applicateurs les plus zélés des politiques néolibérales de ce début de 21ème siècle
Karim Baggili Quartet
05 Aout 15h 00Tout juste sorti de son concert qui s’est déroulé sous un soleil qui ne cesse de briller, le chanteur Karim Baggili nous raconte son groupe: d’un parcours solo, ses quatres musiciens se sont rajoutés un à un pour former ceux que nous appelons Karim Baggili Quartet! En plein essor, ce groupe axé à la base sur la musique arabe est rempli de nouveaux projets plus “rock” et “musique du monde” pour leurs futures créations… bref, que du bon en prévision!
(Ré)Ecouter leur morceau de concert en live!!
Radio Esperanzah et les logiciels libres
05 Aout 15h 40En interview cette fois, la radio Esperanzah elle-même!! Présente cette année pour sa quatrième édition sur le site du festival. Ils sont passé de quatre dans l’équipe à plus d’une trentaine de bénévoles actuellement! De l’impro, du live, des interviews, des échanges toujours en thème avec le festival.
Une équipe de choc où tous y mettent du leur, se complètent et travaillent en tant qu’utilisateurs de logiciels libres…
Nous accueillons Florent, Alban et Fred qui par des comparaisons avec la souveraineté alimentaire et un langage parfois très technique nous font découvrir ce qu’il se passe dans les coulisses de la radio!
Rencontre avec The Peas Project
05 Aout 16h 00The Peas Project transforme tout ce qu’il touche en Funk, du hard rock au jazz en passant par la musique orientale. Trois mots d’ordre: Funk, Funk et…Funk!!
Du coup, dans les studios de Radio Esperanzah…voyons?...disons que…c’était très Funky! Si ca ne vous évoque rien, écoutez et vous comprendrez mieux, mais attention c’est contagieux!
Un happy meal d’autodérision, un humour aussi tordu que la Tour de Pise et pas plus de sérieux qu’un petit pois! Un réel moment de détente “décalé” pour les journalistes et comme dirait un ami: “rire c’est pas sérieux”...
Artistes engagés? “Bien sûr! Notre engagement primordial c’est la Fête!” ...question suivante svp!
Un crédo alors? “Bien sûr! Bien faire la fète c’est un art!”...merci les gars! une bise à Maceo parker de notre part.
Débats sur les APE
05 Aout 16h 30Un monde de libre échange où chacun aurait les mêmes forces économiques…
On pourrait penser que les rédacteurs des accords de partenariats économiques ont pris au sérieux les dires du journal des utopies.
Les APE ne semblent pas avoir pris en compte les différences entre nord et sud, on y verrait de nouveau un nouvel outil pour affaiblir encore plus les pays défavorisés signataires
Xavier de Louarte, Thierry Costelot, Julien et Virginie Pisseur discutent avec madame Gariko, éleveuses au Burkina Faso des problèmes qu’engendreraient ces accords de partenariats.
Lorsqu’un éleveur des pays ACP parler de ces accords, c’est une vraie frayeur que l’on peut lire dans leurs yeux.
Comme si la vie était trop facile pour ces agriculteurs…
Grande Distribution
05 Aout 18h 00Commerce équitable et grande distribution: le grand chambardement
Lorsque des produits issus du commerce équitable sont mis à la disposition des consommateurs via Carrefour, Delhaize et consorts, c’est l’esprit même du secteur qui pourrait en faire les frais. En cause, non seulement les pratiques des enseignes de la grande distribution impliquant un manque de transparence en ce qui concerne la détermination des prix et le pourcentage du prix de vente retournant aux producteurs locaux. La multiplication incontrôlée des labels (économie de marché concurrentielle oblige) n’est évidemment pas étrangère à cet état de choses.
Frédé et Guillaume reçoivent Xavier, Esteban et Cari du FUGEA pour nous exposer la problématique de la grande distribution, dénoncer le pouvoir quasi impérial des centrales d’achat qui font pression sur les producteurs et provoquent en conséquence leur mort, et finalement donner des alternatives telles que favoriser l’économie locale se basant sur le lien direct entre producteurs et consommateurs.
Aurélian Mzibain du NOWEFORT intervient ensuite pour nous parler du Cameroun et en quoi le contexte diffère dans ses relations avec la grande distribution. Serait-il possible d’envisager une grande distribution alternative?
Mamani Keita et Nicolas Repac
05 Aout 18h 30Aprés un concert endiablé, Frédé reçoit Mamani Keita & Nicolas Repac pour nous reparler de leur belle rencontre, à l’origine de leur projet actuel.
Mamani revient sur son parcours artistique qui a débuté, comme la plupart des artistes africains, dans sa plus jeune enfance. Nicolas prend la parole ensuite pour nous expliquer comment s’est faite leur rencontre et que se sont-ils apporter mutuellement dans l’élaboration de ce projet musical.
Leur message aux festivaliers d’Esperanzah ? L’opportunité pour eux de découvrir de nouvelles musiques, de s’intéresser sur des problématiques importantes qui nous concernent tous.
Simplicité, humilité, ouverture. Voilà ce qui ressort de cette interview.
On finit en beauté avec la retransmission d’un extrait du concert de Mamani Keita & Nicolas Repac à Esperanzah!
Festival engagé en 900 secondes: surprise de Selector Matanzas
05 Aout 18h 45Accompagné, du comédien metteur en scène René Georges ainsi que les deux flutistes de Rayangnewind, un groupe découvert par Esperanzah en 2005 et dont la particularité est d’utiliser des instruments Burkinabés en voie de disparition, Selector Matanzas nous concocte une petite surprise musicale.
Les flûtes Burkinabées nous transportent mélodieusement dans les contrées lointaines d’Afrique de l’Ouest tandis que René Georges nous ramène à la réalité avec un texte percutant sur la thématique de la Souveraineté Alimentaire, le tout mixé par el Selector Matanzas avec des extraits des discours de Jean Ziegler et Thomas Sankara.
Bonne écoute, ça vaut le détour!!!
Débat sur le Lait
05 Aout 19h 00Le commerce du Lait: un concentré d’injustice?
Alors que la nourriture est produite en abondance, la pauvreté, la faim et la malnutrition forment le quotidien de centaines de millions d’hommes, femmes et enfants. Paradoxalement, les agriculteurs en sont les premières victimes. D’Europe ou d’ailleurs, ils sont confrontés aux même difficultés : produire toujours plus au prix le plus bas afin de faire face à la concurrence. Cette logique, liée à des politiques agricoles et commerciales inadéquates, est fatale pour l’agriculture paysanne.
Lait en poudre et poudre aux yeux
Les producteurs de lait souffrent aussi de cette situation. En Afrique, où l’on compte deux fois plus de vaches qu’en Europe, une grande partie de la population consomme du lait en poudre importé d’Europe ou d’ailleurs. Face à la concurrence du lait en poudre vendu à bas prix à grand renfort de publicité, les producteurs locaux n’arrivent pas à écouler leur produit. Quelle alternative reste t-il à ces producteurs pour qui la production de lait est une activité vitale ?
Carte Blanche du dimanche
05 Aout 21h 00A Radio Esperanzah! tout le monde participe! Cette fois-ci la parole est donnée aux artistes qui auront carte blanche pour monter leur propre émission et/ou diffuser leurs choix musicaux.
Rencontre avec Silverio Pessoa
05 Aout 22h 00Silvério Pessoa a passé son enfance au milieu des manifestations culturelles du Brésil profond, dans le Nordeste. Là où le forro rythme la vie des habitants, il grandit parmi les coupeurs de canne, aux sons des trios d’accordéons, de zabumba et de triangle.
A l’arrivée de Silverio dans les studios, le contraste entre l’energie degagée sur scène quelques minutes auparavant et la douceur et tranquilité de l’homme en interview est frappant.
Le Forro, plus qu’une musique, est l’identité et la culture d’un peuple dans son intégralité. C’est un genre qui réunit plusieurs styles et disciplines telles que la littérature, la poésie, la danse, la tradition culinaire et bien évidement la musique. Cette musique brésilienne qui est très riche puisque issue d’un héritage de 3 ethnies: la musique des indiens, l’apport des traditons musicales des exclaves africains et l’apport de la tradition orale par l’arrivée des troubadours avec les occidentaux.
Pour Silverio, le Forro est le porte-voix d’un peuple qui n’avait pas accès aux médias.
Rencontre avec Marc Regnier
05 Aout 22h 30S’occupant ici de la tournée de Silverio Pessao, Marc Régnier fait également partie d’Outro Brasil. Après son installation au Brésil et un véritable coup de coeur pour sa population, il décide de produire des artistes brésiliens traditionnels ou “tradi-modernes”. Ce label se concentre surtout dans le Nord-Ouest du Brésil où la musique y est plus riche et plus appropriée au public européen.
Outro Brasil, qui signifie “un autre Brésil” nous prouve ainsi que la musique brésilienne peut voyager et nous faire bouger par-delà les continents. Il nous fait alors découvrir différents artistes typiques dont il nous passe des extraits, comme Luiz Paixao, Coco Raizes de Arcoverde et Siba.
Rencontre avec la Troba Kung Fù
05 Aout 23h 00La Troba est le nouveau projet du chanteur et accordéoniste du légendaire groupe catalan Dusminguet, qui était avec Ojos de Brujo, Amparanoia et Macaco, un des groupes phares de la scène “mestizo” espagnole. Joan Garriga y a gardé toutes ses influences et sources d’inspiration, un univers plein de fantaisie et d’émotions qui regorge de styles musicaux aux couleurs très diverses
L’interview sera brève, le groupe étant très fatigué suite à plusieurs concerts présentés dans le nord de l’Europe. Joan revient sur la formation du groupe et sur la transition entre Dusminguet et la Troba.